Epoustouflante !
Cette exposition est d’une richesse et d’une beauté inouïes. Si elle commence, de façon très traditionnelle par l’enfance de Christian Dior à Granville, puis son arrivée à Paris, elle ne suit en rien un ordre chronologique mais s’attache à mettre en avant l’univers et les passions du couturier qui ont déterminé tout son travail.
Ainsi, les photos extraites d’albums de famille expliquent son goût pour les jardins et les demeures de style classique.
Puis vient son amour pour Paris (et la parisienne) et son intérêt pour les artistes peintres avec la présentation de la galerie de tableaux qu’il a tenue avec deux amis.
Et soudain, au détour d’une salle, c’est l’éblouissement! Une succession d’immenses vitrines, dignes de celles des grands magasins, développe la suite chromatique des couleurs, passant du rose au rouge, (Lire la suite…)
Quelle bonne idée que de mettre en avant le goût du couturier pour la dentelle ! Alors que ses origines espagnoles l’y prédisposaient naturellement, c’est la première fois qu’une exposition traite ce sujet et nous permet d’admirer 75 tenues en dentelle (parisiennes et espagnoles), agrémentées d’accessoires, de nombreux croquis d’atelier et d’autant d’échantillons.
La plupart datent des années 1950 et 1960 et sont incroyablement modernes, avec des lignes simples, des coupes parfaites et des détails hyper-féminins. On revoit immédiatement des photos de clientes célèbres et tellement chic comme la princesse Grace de Monaco, la comtesse Mona von Bismarck ou Ava Gardner.
Trop jolie, la robe babydoll est doublée d’un fourreau qui moule la silhouette, la robe tube quant à elle est doublée d’une combinaison-pantalon ceinturée!
Beaucoup de noir, bien sûr, mais aussi des tons pastel ravissants et des couleurs vives. Tout cela décliné en tenues de jour avec tuniques et manteaux, robes de cocktail courtes ou longues, robes de soirée ou de mariées, déshabillés, boléros…
On s’étonne devant les vêtements à transformation et on s’émerveille devant les broderies de Lesage ou de Rébé.
Cité de la dentelle et de la mode
135 quai du Commerce, 62100 Calais
Tel : 03 21 00 42 30 et www.cite-dentelle.fr
Jusqu’au 30 août 2015, fermé le mardi
Le musée Pierre Cardin a quitté Saint Ouen pour s’installer au cœur de Paris, dans une ancienne fabrique de cravates. Dans ce bel espace blanc qui met parfaitement en valeur les pièces exposées, on peut découvrir de nombreuses tenues complètes des collections de prêt-à-porter du couturier ainsi que des éléments de mobilier extraordinaires.
On est saisi par une telle création, la vitalité et la gaité qui s’en dégagent. Les lignes et les matériaux reflètent l’esthétique futuriste des années 1960. Les motifs géométriques des robes, les couleurs franches et le jeu des volumes s’admirent comme des œuvres d’art.
Années 1950 à 1970 au rez-de chaussée, avec une pièce entièrement consacrée aux accessoires : chapeaux, bijoux et chaussures.
Années 1980 à 2000 au sous-sol.
Robes du soir au premier étage et au balcon du second étage d’où une ronde de mannequins semble contempler l’installation.
Un regret : le prix très élevé de l’entrée : 25 €.
Musée « Passé-Présent-Futur »
5, rue Saint Merri, 75004 Paris
De 11 h à 18 h, fermé le lundi et le mardi.
www.pierrecardin.com
Si vous savez et aimez un peu coudre, courrez à la rétrospective Alaïa au Palais Galliera. C’est juste hallucinant.
Outre le plaisir de pouvoir admirer de près les célèbres robes portées par Tina Turner, Grace Jones ou Rihanna, ce sont incrédulité et émerveillement qui s’imposent devant l’incroyable travail du couturier.
Travail et recherche, certainement. Car Azzedine Alaïa a une obsession: rendre les femmes belles. Il cherche à épouser au mieux leur corps en modelant, sculptant le vêtement:
la taille est fine, la poitrine fière, la peau apparente, les jupes en corolle s’épanouissent sous les hanches ou sous les genoux.
Cuir, laine bouillie, raphia, mousseline ou jersey, aucun matériau ne lui résiste. Ce sont principalement des robes, découpées au scalpel avec des incrustations de Zip ou d’immenses godets, mais aussi une série de manteaux et vestes bleu marine sur chemise de popeline blanche.
En sortant du Palais Galliera, il faut traverser l’avenue du Président Wilson pour entrer au musée d’Art Moderne (par la terrasse, entre le café et la librairie). Dans la Salle Matisse, sont encore exposés 6 robes longues, un manteau de cuir à rivets et son fameux spencer noir à queue de pie en dos de crocodile.
Palais Galliera, musée de la mode de la ville de Paris,
10, Ave Pierre 1er de Serbie, 75016
Jusqu’au 26 janvier 2014, fermé le lundi.