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Une quarantaine de robes de haute couture sont exposées dans la maison parisienne de M. Alaïa où il vivait, travaillait et présentait ses modèles. Des plus anciennes (1981) aux plus récentes (2017), toutes présentent les mêmes constantes : épaules et taille marquées, hanches galbées, jupes mouvantes ou moulantes. Olivier Saillard les a choisies unies, majoritairement noires ou blanches afin de souligner le travail de sculpteur d’Azzedine Alaïa qui n’avait de cesse de mettre le corps de la femme en valeur.
Mais après avoir admiré la ligne d’une silhouette, il faut s’approcher de chaque robe pour découvrir des prouesses de couture. Des associations improbables de matières, des milliers de petits points pour fixer de minuscules perles ou encore d’innombrables coutures invisibles pour créer de fins plissés.
Cette exposition est la première montée par l’Association qui deviendra très vite une Fondation Azzedine Alaïa et qui en organisera bien d’autres. En projet également, une bibliothèque dédiée à la mode et à la culture qui fera de ce bel endroit un lieu toujours très fréquenté et vivant.
AZZEDINE ALAÏA « je suis couturier »
18, rue de la Verrerie, 75004
Jusqu’au 10 juin 2018, tous les jours de 11 h à 19 h.
Une très belle adresse si vous souhaitez faire une robe de mariée ou une robe habillée. Idéalement située dans un quartier très chic de Paris, à deux pas d’Hermès, cette boutique vend des tissus Haute Couture, parfois griffés, aux professionnels comme aux particuliers.
Au rez-de-chaussée, on est éblouie par plusieurs rangées de rouleaux de soies imprimées somptueuses, mais on y trouve également cotonnades, lins, lainages ou velours selon la saison.
Le sous-sol est le domaine des tissus d’exception, à savoir dentelles, guipures, tulles, lamés, brocards, satins, mousselines…
Les prix sont élevés mais les tissus sont tous de très belle qualité, ce qui devient fort difficile à trouver aujourd’hui.
3, rue d’Anjou, 75008
Tel : 01 42 65 04 00
Fermé le dimanche
On aura tout vu, drôle de nom pour une maison de Haute Couture ! Mais formidablement trouvé tant l’univers de ses jeunes créateurs est extravagant, peuplé de créatures fantastiques, féériques ou monstrueuses.
Leur « patte » : une imagination débordante, pleine d’humour et de dérision qui n’accepte aucune limite et un savoir-faire exceptionnel qui s’autorise quantité de matériaux étrangers au domaine textile.
Cette exposition est une belle façon de découvrir leur travail. Organisée sur le thème des sens (sensations), elle est une succession de scènettes dans lesquelles différentes créations évoquent l’un de nos sens.
Miroirs, métal ou paillettes pour la vue, grelots, montres ou petits papiers pour l’ouïe, association inédites de matières pour le toucher, houppettes, feuilles de tilleul et parfums pour l’odorat, etc. Avec, régulièrement, des performances qui relèvent davantage des arts plastiques que de la mode.
Un cabinet de curiosité présente des accessoires extraordinaires, recouverts de strass, tissu et dentelle : les minaudières skull brillent de 1000 feux et les bijoux illustrent un bestiaire de conte de fée.
A l’image de tout défilé, l’exposition se termine par un podium de robes de mariée. Ma préférée ? Un tutu féérique en plexi transparent.
Cité internationale de la de dentelle et de la mode
135 quai du Commerce, 62100 Calais
Tel : 03 21 00 42 30 et www.cite-dentelle.fr
Jusqu’au 31 décembre 2014, fermé le mardi
Comme d’habitude, en sortant de la Cité de la dentelle, je suis allée à la boutique Noyon où j’ai trouvé un bel échantillon de dentelle brodée que je poserai sur les poignets et le col d’une veste.
Il y a près de 70 ans, en 1947, Christian Dior faisait scandale en remontant l’ourlet des jupes à 40 cm du sol. Avec des épaules et des hanches arrondies, des robes décolletées, une taille très fine et des jupes corolle, les femmes sont chics et féminines. C’est la ligne « sablier » qui côtoie la ligne « tonneau » de Givenchy et la ligne « H » de Chanel. Tout cela très bien présenté au début de l’exposition par la « garde-robe de jour » aux coupes irréprochables qui forcent l’admiration.
S’en suivent les tenues de soirées et les robes de cocktail aux drapées millimétrés et aux broderies exquises (drapé en velours changeant de Mme grès ou bustier brodé de coquilles de nacre de Jacques Fath, entre autres), sans oublier les indispensables accessoires: chapeau, sac, gants et souliers. C’est splendide.
Dans le même temps, les magazines féminins sont de formidables relais des collections des couturiers et certains d’entre eux offrent des patrons qui permettent à toutes les femmes qui cousent de s’approprier les tendances de la mode. Et quelques grands couturiers, afin de satisfaire les clientes qui n’ont pas le privilège de fréquenter leurs salons, produisent déjà des lignes « bis » avec des vêtements plus simples et moins chers : robes de page, bikini, corsaire et chemisier.
La révolution du prêt à porter est en marche.
Une surprise, cette robe de 1952 d’Hermès, tellement actuelle ! Toute simple, en popeline jaune, dont le col chemisier, les poches plaquées et les boutons noirs sont peints en trompe-l’œil.
Les Années 50, LA MODE EN FRANCE, 1947 – 1957
Palais Galliera, 10 ave Pierre 1er de Serbie, 75116 Paris
www.palais gallliera.paris.fr
Jusqu’au 2 novembre 2014, fermé le lundi
Couture ou sculpture? Haute Couture ou art contemporain?
Des merveilles en tout cas, qu’on rêverait de pouvoir s’offrir et de porter. Un travail formidable sur les creux et les pleins, une recherche sur des matériaux constitués d’une part de vide, de transparence ou d’éclat. Et l’utilisation de matières inédites dans le monde de la couture: baleines de parapluies d’enfants, chaînes de moteur ou feuilles acryliques, entre autres.
Ici sont exposées trois robes de 10 défilés successifs (de janvier 2008 à janvier 2012) afin d’illustrer le thème de chacun.
Depuis juillet 2011, Iris Van Herpen défile sur la scène parisienne de la Haute Couture et elle se lance aujourd’hui dans le prêt-à-porter (de luxe quand même!). Affaire à suivre de près.
Cité internationale de la dentelle et de la mode de Calais, 135 Quai du Commerce, 62100 Calais. Fermé le mardi.
Jusqu’au 13 avril 2014
www.cite-dentelle.fr
PLUS +++ : ne quittez pas Calais sans passer acheter une jolie dentelle à la boutique de Noyon, dernier fabricant de dentelle de Calais.